La LSJPA au Québec : un modèle original d’application

En matière d’intervention auprès des jeunes contrevenants, le Québec a développé un système de prise en charge sophistiqué, s’articulant autour de valeurs communes. Le seul fait que l’application de la LSJPA relève, au Québec, du ministère de la Santé et des Services sociaux, alors qu’ailleurs au Canada on peut la confier aux services correctionnels, témoigne des valeurs communes qui transcendent nos interventions auprès des jeunes contrevenants. Nous appliquons une approche différentielle pour évaluer et intervenir auprès des jeunes contrevenants. Nous croyons que l’appariement entre les caractéristiques de l’adolescent et la peine dont il fera l’objet doit être optimal pour en arriver à une meilleure intégration sociale des adolescents contrevenants et ainsi  atteindre une protection durable du public.

L’engagement dans la délinquance,  les facteurs de protection et les facteurs de risque sont des caractéristiques de l’adolescent qui seront scrutées en cours d’évaluation afin de tendre vers une appariement entre ces dernières et  le type de peine qui sera ordonnée, la durée de cette peine et le type de programme auquel le jeune contrevenant sera exposé. De plus, ce processus d’évaluation rigoureux se répétera en cours d’intervention afin que les cibles d’intervention visées, faisant diminuer les facteurs de risque, soient toujours les bonnes. En résumé le modèle québécois fait la promotion du bon service au bon moment. Cette philosophie a permis de développer une gamme complète de services s’inspirant de recherches probantes et actuelles, démontrant qu’il est possible d’influencer la baisse de la récidive en encadrant les jeunes contrevenants dans leur communauté. À ce sujet on peut lire « Efficacité du programme de probation intensive du Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire: la récidive officielle ».

Publié le 12/10/2012, dans Clinique, et marqué . Mettre ce permalien en signet. Laisser un commentaire.

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