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Conférence-midi sur la prise en charge des jeunes Noirs en protection de la jeunesse vers un risque d’évènement sous la LSJPA

Le 10 novembre 2020, l’Institut universitaire Jeunes en difficulté offrait une conférence-midi sous la modération de Mme Sophie Hébert. Cet événement portait sur le thème suivant: « Prise en charge des jeunes Noirs en protection de la jeunesse vers un risque d’évènement sous la LSJPA : une trajectoire différentielle? ». Dr. Alicia Boatswain-Kyte présentait les résultats de ses recherches qui visaient à vérifier la survenance d’un incident sous la LSJPA après la fin d’une intervention pour un adolescent sous la LPJ, le tout afin de déterminer s’il existe ou non des différences selon la race de l’adolescent.

Dr. Boatswain-Kyte a donc étudié un échantillon de 7529 adolescents de la région de Montréal. Elle a déterminé au sein de cette population que certains facteurs en lien avec le système de protection de la jeunesse diminuaient l’occurrence d’un événement sous la LSJPA, à savoir notamment un signalement ou un suivi en lien avec des troubles de comportements sérieux (au sens de l’article 38 f) de la Loi sur la protection de la jeunesse). Certains facteurs en lien avec le système de protection de la jeunesse augmentaient l’occurrence d’un événement sous la LSJPA, dont notamment la défavorisation sociale et un grand nombre de nouveaux signalements après la fermeture d’un dossier de protection de la jeunesse.

Dr. Boatswain-Kyte vient établir que les adolescents Noirs sont plus susceptibles que les autres adolescents de commettre un délit sous la LSJPA après avoir bénéficié d’un suivi en protection de la jeunesse. Cette disparité de trajectoire ne peut s’expliquer par d’autres facteurs puisque les autres variables ont toutes fait l’objet d’un contrôle. Malgré le fait que les adolescents Noirs représentaient au moment de l’étude 10% de la population des enfants âgés de 12 à 18 ans à Montréal, ils représentaient 22,4% des adolescents dont les dossiers sont retenus par le procureur aux poursuites criminelles et pénales. Ces résultats viennent ainsi démontrer une présence de racisme systémique. C’est d’autant plus inquiétant puisque Dr. Boatswain-Kyte a pu démontrer que les adolescents Noirs ont statistiquement moins tendance à bénéficier de peines telles que les sanctions extrajudiciaires et ont plus tendance à bénéficier de peines incluant de la garde. De plus, les adolescents Noirs ont un plus haut taux de récidive en vertu de la LSJPA.

Une vive période de questions a alors eu lieu entre les participants et Dr. Boatswain-Kyte afin de mieux comprendre cette étude. Vous pouvez d’ailleurs visualiser la présentation ainsi que la période de questions ici. Nous référons nos lecteurs qui souhaitent avoir plus de détails sur la recherche de Dr. Boatswain-Kyte à prendre connaissance de sa thèse doctorale pouvant être consultée ici.

La surreprésentation des adolescents autochtones dans les milieux de garde

Dans son article « The Misinformed Versus the Misunderstood » publié en 2019 et mis à jour en 2020, l’auteur Isaac Heo explore l’impact de la LSJPA sur le taux d’incarcération des adolescents et particulièrement le taux d’incarcération des adolescents autochtones.  On se souviendra que la LSJPA est venue remplacer la LJC dans un contexte où l’objectif express était de réduire le recours à l’incarcération des adolescents pour les crimes non violents et ainsi que de favoriser la déjudiciarisation.

L’auteur s’appuie sur des études démontrant que la LSJPA a effectivement réussi à réduire le recours à l’incarcération chez les adolescents, donc la loi est considérée un succès à ce titre.  Cependant, il soulève les difficultés suivantes relatives aux adolescents autochtones:

  • Les adolescents autochtones font plus souvent l’objet de détention.
  • Les adolescents autochtones reçoivent des peines de mise sous garde plus souvent et ces peines peuvent être plus longues.
  • Les adolescents autochtones sont moins souvent dirigés vers des mesures extrajudiciaires ou des sanctions extrajudiciaires.

L’auteur confirme que les adolescents autochtones, comme tous les adolescents, ont vu leur taux d’incarcération diminuer avec l’entrée en vigueur de la LSJPA, mais que leur représentation parmi la population adolescente incarcérée a nettement augmenté (avec plusieurs analyses statistiques à l’appui).  L’auteur confirme que les explications en lien avec cette surreprésentation sont généralement de deux ordres: l’hypothèse d’implication différentielle (ils seraient plus souvent impliqués dans des crimes, dont particulièrement des crimes prioritaires pour les services policiers) ou l’hypothèse de traitement différentiel (ils feraient l’objet d’une forme de profilage racial à divers stades du processus judiciaire).  Cependant, l’auteur explique qu’une autre explication doit être considérée, soit qu’un écart de connaissances existe chez les professionnels du système judiciaire quant à la compréhension du contexte des adolescents autochtones qui commettent des délits.

L’auteur explique qu’il est important de consacrer des ressources à l’analyse de cette surreprésentation étant donné que, en plus des facteurs habituellement considérés (entre autres, le coût élevé de l’incarcération, la stigmatisation qui augmente le risque de récidive), les adolescents autochtones présentent certains facteurs de risques additionnels. En premier lieu, ils présentent, vu leur historique au sein du Canada, un haut taux de pauvreté, un haut taux de toxicomanie et un haut taux de transfert de traumas intergénérationnels.  En second lieu, ils présentent un taux de suicide beaucoup plus élevé que les adolescents allochtones.  En troisième lieu, les adolescents autochtones qui commettent des délits sont fréquemment atteints d’un syndrome d’alcoolisme foetal qui doit être considéré dans l’appréciation de leur délit et la mise en oeuvre de leur peine.

En fin de compte, puisque plusieurs facteurs de risque influençant la criminalité des adolescents autochtones sont liés à des politiques antérieures du gouvernement canadien, l’auteur conclut qu’une réconciliation active de la part du système de justice pénale est nécessaire afin d’éviter que cette surreprésentation ne persiste.

Traits de la personnalité chez les jeunes contrevenants

Dans l’article intitulé Traits de personnalité chez les jeunes contrevenants et publié en 2019, les auteures comparent les jeunes délinquants associés aux gangs de rue à ceux qui ne le sont pas. En premier lieu, soulignons que 37 % des Canadiens de moins de 20 ans admettent avoir adopté un comportement délinquant à au moins une reprise. Quant aux membres des gangs de rue, ces derniers seraient responsables de 50 à 86 % des actes délinquants commis.

La définition de gang de rue ne fait pas consensus dans la littérature scientifique, mais des chercheurs québécois proposent un « modèle multidimensionnel où les activités criminelles, l’adhésion à la culture de gang (signes de reconnaissance, rituels, normes et valeurs), la position dans le réseau ainsi que les tendances psychopathiques (manque d’empathie, utilisation de la menace, etc.) sont pris en compte ».

Par ailleurs, notons que les jeunes contrevenants affiliés aux gangs de rue présentent une criminalité plus violente et prolifique que leurs pairs non associés aux gangs de rue.

«Outre leur délinquance plus sévère, la plupart des jeunes contrevenants associés aux gangs de rue partageraient certaines caractéristiques individuelles et sociales telles que le fait d’être de sexe masculin, d’être issu d’une minorité ethnique, la pauvreté, le fait de provenir de familles non traditionnelles, les antécédents familiaux de criminalité, le fait d’avoir été victime de discrimination ou d’avoir entretenu des relations avec des pairs délinquants. »

Voici une liste des constats effectués par les auteures dans le cadre de leur recherche, en comparant des jeunes délinquants associés aux gangs de rue versus des jeunes délinquants non associés aux gangs de rue :

Origine ethnique : une plus faible proportion des délinquants associés aux gangs se considèrent d’origine canadienne ou québécoise;

Fréquence des délits plus importante chez les délinquants associés, avec une criminalité plus diversifiée et comportant de la violence;

Type d’infractions : vols qualifiés, voies de fait et trafic de stupéfiants sont des infractions plus présentes chez les délinquants associés aux gangs de rue;

Facteur de personnalité : plus faible niveau d’agréabilité chez les délinquants associés, avec un plus haut niveau d’hostilité.

Également, les jeunes délinquants associés aux gangs de rue présentent un niveau de confiance plus faible et perçoivent les comportements des autres comme étant hostiles, ce qui génère un niveau d’alerte plus important.

Les adolescents suivis simultanément en vertu de la LPJ et de la LSJPA : préjugé lors de l’imposition des peines

Dans l’article intitulé «Préjugé dans la détermination des peines accordées aux jeunes doublement insérés dans le système public de protection et de justice», les auteurs expliquent que les adolescents à double statut (soit les adolescents impliqués simultanément ou antérieurement dans un suivi en protection de la jeunesse et au niveau de la délinquance juvénile) ont généralement des peines plus sévères que les adolescents ne faisant pas l’objet d’un suivi en protection de la jeunesse. La maltraitance serait d’ailleurs un facteur prédisposant les jeunes à la criminalité.

Des études américaines avaient déjà clairement établi la corrélation entre l’imposition d’une peine plus sévère et le double statut d’un adolescent. Les auteurs ont démontré qu’une telle corrélation existe également dans le système québécois.

«Les résultats montrent que la présence de maltraitance dans le passé des jeunes délinquants de sexe masculin permet de prédire l’imposition d’une peine d’emprisonnement, après la prise en compte de l’âge au moment de l’infraction, de l’origine ethnique, de la gravité de l’infraction et du type de crime. […] La présente étude soutient l’hypothèse d’un préjugé contre les jeunes à double statut de sexe masculin dans les peines imposées, de manière à ce que les jeunes maltraités voient leurs risques de recevoir une peine d’emprisonnement augmenter. »

L’âge est également un facteur ayant un impact sur l’imposition d’une peine plus sévère, les probabilités augmentant avec l’âge. De plus, les adolescents de sexe masculin à double statut font généralement l’objet d’une peine plus sévère que les jeunes délinquantes.

Afin d’expliquer ce phénomène, les auteurs soulèvent différentes hypothèses, tel que l’absence de support social dans la vie des adolescents à double statut, la présence de multiples facteurs criminogènes chez ces jeunes ou encore la réticence des juges à «diviser des familles intactes ».

Source :https://www.erudit.org/fr/revues/crimino/2017-v50-n1-crimino03059/1039797ar/

L’influence du sexe et de l’ethnicité dans les décisions policières

Dans un article paru dans la revue Criminologie, Justice et santé mentale, les auteurs Camille Faubert, Catherine Montmagny Grenier et Rémi Boivin traitent des décisions policières sous la LSJPA et de l’influence du sexe et de l’apparence ethnique.

Plus spécifiquement, l’étude porte sur la décision de recourir à des mesures extrajudiciaires à l’endroit d’adolescents ayant commis des vols simples de moins de 200 dollars dans une grande ville canadienne, comme le permet la LSJPA. L’étude se base sur un échantillon de 1 647 décisions judiciaires prises par des policiers à l’égard d’adolescents âgées de 12 à 17 ans ayant commis des vols à l’étalage de 200$ et moins entre le 1er avril 2003 et le 31 décembre 2010 sur le territoire du corps policiers d’une ville canadienne de plus de 100 000 habitants.

Les résultats indiquent que les garçons non blancs sont moins susceptibles que les autres de bénéficier de mesures extrajudiciaires, à infraction similaire. Les trois autres groupes (garçons blancs, filles blanches et filles non blanches) ne se distinguent pas entre eux.

Les chercheurs mettent de l’avant différentes hypothèse pour interpréter ces résultats, touchant notamment l’affiliation à un gang de rue, l’attitude de l’adolescent lors de l’intervention policière, la reconnaissance ou non de sa responsabilité dans l’acte commis et le statut socioéconomique. En conclusion, il est mentionné que l’analyse suggère que ces pratiques ne découleraient pas tant de la malveillance des policiers que de directives favorisant l’arrestation d’une plus grande proportion de garçons non blancs.

Source: https://www.erudit.org/fr/revues/crimino/2015-v48-n1-crimino01787/1029356ar.pdf

Conduites à risque chez les jeunes contrevenants

Les adolescents contrevenants affiliés à un gang de rue adopteraient, en moyenne, davantage de conduites à risque que les jeunes contrevenants en général. C’est du moins ce qu’une étude, menée par  Catherine Pineau-Villeneuve, Catherine Laurier, Chantal Fredette et Jean-Pierre Guay, vient démontrer. Cette étude fut menée auprès de 206 jeunes contrevenants âgés entre 14 et 25 ans, pris en charge soit par la Direction générale des services correctionnels, soit par le Directeur provincial au sein des Centres jeunesse. Les participants à cette recherche ont été recrutés aux centres de détention de Saint-Jérôme et de Montréal, ainsi que dans les Centres jeunesse de Laval, Montréal, Lanaudière et Laurentides.

Publiée dans la revue scientifique Drogues | Santé | Société, en juin 2015, l’étude comparative cible quatre sphères comportementales jugées à risque, soit la délinquance, la consommation de drogues et alcool, les conduites sexuelles ainsi que les comportements routiers.   Pour chacune de ces sphères, l’occurrence, la fréquence et/ou la chronicité de ces comportements étaient mesurés à l’aide de divers outils et questionnaires. À titre d’exemple, la sphère délinquance venait mesurer notamment  la fréquence ou la chronicité de comportements tels que la fréquentation de pairs déviants, le fait de porter une arme, alors que la sphère conduites sexuelles comprenait des questions sur le port du condom, les relations sexuelles avec des partenaires inconnus ou encore avec des partenaires multiples. D’autres outils, dont le questionnaire Appartenance aux gangs de rue autorévélée, adapté du questionnaire Gang Involvement Scale ( Spergel, Wa et Sosa, 2005), ont été utilisés auprès des participants afin d’évaluer et comparer les deux groupes, soit les jeunes contrevenants et les jeunes contrevenants affiliés à un gang.

L’étude a permis notamment de révéler des prévalences très élevées de comportements à risques chez l’ensemble des contrevenants, qu’ils soient affiliés à un gang de rue ou non. Toutefois, l’affiliation à un gang tendrait à faire augmenter les comportements à risques.

En résumé, l’étude apporte un éclairage certain sur le mode de vie des jeunes contrevenants, notamment ceux affiliés à un gang de rue.

Pour en connaître plus sur cette étude, consultez l’article en cliquant ici.

Gangs de rue et stress post-traumatique (suite)

Pour faire suite à notre article publié hier, voici un bulletin synthèse traitant de la recherche menée par Catherine Laurier, Ph. D, sur les caractéristiques des jeunes contrevenants associés aux gangs de rue. Produit par Michèle Robitaille, Ph. D, du Centre de recherche Jeunes en difficulté, ce bulletin résume quelques-uns des éléments forts de la recherche, en plus de proposer des pistes d’action. Nous vous invitons à consulter le lien ci-dessous.

Bulletin Synthèse Gang de rue

Gang de rue et stress post-traumatique

Vous trouverez ci-joint une entrevue donnée à Radio-Canada par Catherine Laurier, chercheure au Centre de recherche Jeunes en difficulté au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Est-de-l’île-de-Montréal. Cette entrevue porte sur le fait que les adolescents membres de gang de rue peuvent souffrir davantage de stress post-traumatique. Pour entendre l’entrevue cliquez ici.

Délinquance et maltraitance : résultats préliminaires d’une vaste étude sur les adolescents contrevenants du Québec et d’Ontario

Au cours des dernières semaines, de nouveaux résultats préliminaires d’un projet pilote mené par le Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire ont été publiés.

Cette vaste étude, dirigée par monsieur Marc Alain, professeur à l’UQTR, portait essentiellement sur les trajectoires des jeunes ayant reçu des services en vertu de la LSJPA, tant au Québec qu’en Ontario.

L’article publié par le Centre de recherche JEFAR révèle des résultats forts intéressants concernant les adolescents contrevenants des différentes régions administratives du Québec. Dans cette étude, l’une des visées était d’expérimenter une méthode pour étudier les divers profils de délinquance émergents dans les établissements responsables depuis l’entrée en vigueur de la LSJPA en 2003.

À partir des données extraites du système Projet Intégration Jeunesse (PIJ), des analyses ont été réalisées en ce qui a trait notamment à la nature et le nombre de délits commis par les adolescents, en regroupant par catégories les délits contre les biens, contre la personne et des délits relatifs aux drogues. Deux autres catégories ont été établies, Multi moyen et Multi sévère, celles-ci regroupant la présence d’adolescents ayant commis des délits multiples.

L’étude révèle entre autres que pour 44% des adolescents du CJQ-IU qui font l’objet d’une mesure judiciaire en vertu de la LSJPA, au moins un signalement en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse a aussi été enregistré. De plus, des différences significatives ont été observées entre les différentes catégories de délits répertoriés, ce qui semble appuyer l’hypothèse que des liens soient observables entre la délinquance et la maltraitance. Les adolescents ayant commis des délits dans la catégorie Multi sévère représente la plus forte proportion de jeunes ayant été susceptible de vivre des situations de maltraitance.

Pour en connaître davantage sur cette étude, consultez le site web du Centre de recherche JEFAR 

La réadaptation des adolescents: parution du dernier livre de Marc Le Blanc

Marc Le Blanc et Pierrette Trudeau Le Blanc, avec leur livre La réadaptation de l’adolescent anti-social – un programme cognitivo-émotivo-comportemental paru aux Presses de l’Université de Montréal au printemps 2014, font la synthèse de plus de quarante année de recherche-action auprès des adolescents québécois.

Le livre présente des notions théoriques reliées aux approches de type cognitif comportemental. Leur historique est présenté. On y décrit aussi leur migration vers une équation complexe, permettant une lecture des comportements comme étant le fruit de l’interaction entre l’adolescent, son environnement, la situation dans laquelle il se trouve, ses pensées, ses émotions et  ses sensations. Une mise à jour des connaissances concernant les caractéristiques des programmes d’intervention et de traitement dits efficaces est  de plus détaillée.

Trois modules d’intervention y sont de plus décrits. Le premier, entre autres, concerne le développement d’habiletés sociales (communication, gestion du stress,  maîtrise de la colère,  résolution de problèmes et  gestion de la consommation de drogues)tandis que le second vise l’analyse des comportements en excès dans le but d’identifier les déficits qu’ils comblent et les comportements alternatifs à mettre en pratique.

Les auteurs présentent de plus un processus menant à l’implantation de ce programme d’intervention basé sur de solides bases théoriques et ayant fait l’objet d’études sur une cohorte d’adolescents québécois.

Après avoir influencé une génération de cliniciens œuvrant auprès des adolescents en centres jeunesse au Québec, avec leur livre Intervenir autrement:le modèle différentiel et les adolescents en difficulté (paru en 1998 aux Presses de l’Université de Montéral), le présent ouvrage de Le Blanc et de Trudeau-Le Blanc est une suite intéressante et pertinente. Elle témoigne de la constante évolution des pratiques et du souci des auteurs de se tourner vers des méthodes d’évaluation qui permettent de tester scientifiquement le caractère probant du programme qu’ils ont développé en matière de réadaptation des adolescents.

Mentionnons dernièrement la participation de quatre Centres jeunesse à ces travaux d’envergure, soient les centres jeunesse de l’Estrie, de Lanaudière, de Québec-Institut universitaire et de Montréal- Institut universitaire.