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Événement public en lien avec « Se battre contre les murs »

Le 24 novembre dernier lors de la 5e édition de la Journée des Juristes LSJPA, M. Nicolas Sallée, sociologue, a présenté une conférence sur les tensions entre accompagnement et contrôle dans le suivi des jeunes contrevenants. Il a fait mention d’une bande dessinée issue de ses données de recherche, parue tout récemment. Notre collègue publiait un article à ce sujet il y a quelques jours.

Pour celles et ceux qui seraient intéressé.e.s, il y a un événement public à venir, soit un webinaire le mercredi 8 décembre (9h30 – 11h30), au cours duquel le contenu de la bande dessinée sera l’occasion d’un échange avec deux ancien.ne.s jeunes placé.e.s, une intervenante de Cité-des-Prairies et une chercheuse engagée sur ces questions.

Le webinaire est organisé par le CREMIS, centre de recherche sur les inégalités sociales affilié au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, qui valorise le partage des savoirs (académiques, professionnels, expérientiels). Il est demandé de préférence aux gens de s’inscrire (le lien d’inscription est accessible sur la page web), mais un lien zoom sera aussi accessible environ 48h avant pour les non-inscrits.

L’influence du sexe et de l’ethnicité dans les décisions policières

Dans un article paru dans la revue Criminologie, Justice et santé mentale, les auteurs Camille Faubert, Catherine Montmagny Grenier et Rémi Boivin traitent des décisions policières sous la LSJPA et de l’influence du sexe et de l’apparence ethnique.

Plus spécifiquement, l’étude porte sur la décision de recourir à des mesures extrajudiciaires à l’endroit d’adolescents ayant commis des vols simples de moins de 200 dollars dans une grande ville canadienne, comme le permet la LSJPA. L’étude se base sur un échantillon de 1 647 décisions judiciaires prises par des policiers à l’égard d’adolescents âgées de 12 à 17 ans ayant commis des vols à l’étalage de 200$ et moins entre le 1er avril 2003 et le 31 décembre 2010 sur le territoire du corps policiers d’une ville canadienne de plus de 100 000 habitants.

Les résultats indiquent que les garçons non blancs sont moins susceptibles que les autres de bénéficier de mesures extrajudiciaires, à infraction similaire. Les trois autres groupes (garçons blancs, filles blanches et filles non blanches) ne se distinguent pas entre eux.

Les chercheurs mettent de l’avant différentes hypothèse pour interpréter ces résultats, touchant notamment l’affiliation à un gang de rue, l’attitude de l’adolescent lors de l’intervention policière, la reconnaissance ou non de sa responsabilité dans l’acte commis et le statut socioéconomique. En conclusion, il est mentionné que l’analyse suggère que ces pratiques ne découleraient pas tant de la malveillance des policiers que de directives favorisant l’arrestation d’une plus grande proportion de garçons non blancs.

Source: https://www.erudit.org/fr/revues/crimino/2015-v48-n1-crimino01787/1029356ar.pdf