Archives de catégorie : Clinique

Mesures visant à soutenir les jeunes vulnérables à Montréal

Le 18 mars 2022, le ministre de la Justice et procureur général du Canada, David Lametti, a annoncé le soutien du gouvernement du Canada à Chantier d’Afrique du Canada relativement à son projet Jeunes en actions positives (JENAP). Ce projet a pour but de promouvoir la réadaptation et la réintégration sociale des jeunes.

Dans tout le territoire canadien, des pouvoirs publics, des services de police, des avocats, des juges et des groupes communautaires collaborent étroitement avec les collectivités et les familles pour prévenir la criminalité chez les jeunes et pour garantir aux jeunes l’accès à un système de justice pour les jeunes efficace et équitable. Le gouvernement du Canada est fier d’appuyer les travaux novateurs que ses partenaires accomplissent pour aider les jeunes qui ont eu des démêlés avec la justice.

Dans le cadre de ce projet, Chantier d’Afrique du Canada offrira des interventions individualisées aux jeunes des minorités visibles, âgés de 12 à 17 ans, qui ont des démêlés avec le système de justice pénal et qui sont à risque d’être recrutés par un gang de rue. Afin d’accroître les chances de succès de ce projet, des efforts seront déployés pour faire participer les membres de la famille, l’école, la police, les pairs et d’autres partenaires communautaires pour améliorer la collaboration communautaire. Le projet JENAP contribuera également à la sensibilisation des jeunes qui n’ont pas encore la citoyenneté afin de les aider à comprendre les conséquences de leurs actions sur leur dossier d’immigration individuel et sur celui de leur famille.

Événement public en lien avec « Se battre contre les murs »

Le 24 novembre dernier lors de la 5e édition de la Journée des Juristes LSJPA, M. Nicolas Sallée, sociologue, a présenté une conférence sur les tensions entre accompagnement et contrôle dans le suivi des jeunes contrevenants. Il a fait mention d’une bande dessinée issue de ses données de recherche, parue tout récemment. Notre collègue publiait un article à ce sujet il y a quelques jours.

Pour celles et ceux qui seraient intéressé.e.s, il y a un événement public à venir, soit un webinaire le mercredi 8 décembre (9h30 – 11h30), au cours duquel le contenu de la bande dessinée sera l’occasion d’un échange avec deux ancien.ne.s jeunes placé.e.s, une intervenante de Cité-des-Prairies et une chercheuse engagée sur ces questions.

Le webinaire est organisé par le CREMIS, centre de recherche sur les inégalités sociales affilié au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, qui valorise le partage des savoirs (académiques, professionnels, expérientiels). Il est demandé de préférence aux gens de s’inscrire (le lien d’inscription est accessible sur la page web), mais un lien zoom sera aussi accessible environ 48h avant pour les non-inscrits.

La prise de risque chez les jeunes fugueurs en centre de réadaptation

Le 11 mai 2021, l’Institut universitaire Jeunes en difficulté (IUJD) a présenté un webinaire sur la prise de risque chez les jeunes fugueurs en centre de réadaptation. Environ 450 participants ont pu assister virtuellement à cette conférence donnée par Sophie Couture, professeure au département de psychoéducation de l’Université de Sherbrooke. La présentation était divisée en deux parties, soit les résultats du projet de recherche « Fugue 1.0 » et les pistes qui seront explorées dans le projet de recherche « Fugue 2.0 ».

En introduction, la conférencière a d’abord expliqué que les projets de recherche étaient dans le but de mieux comprendre les raisons et mécanismes derrière la récurrence de la prise de risque chez les jeunes fugueurs, et ce, malgré toutes les conséquences associées. Puis, elle a partagé des modèles théoriques concernant la prise de risque chez les adolescents qui ont soutenu les recherches, soit :

1) Le modèle des systèmes doubles (Steinberg, 2010) qui se caractérise par la recherche exacerbée de sensations fortes à l’adolescence, alors que la capacité d’autorégulation est peu développée (développement normatif). Ce modèle a aidé à mieux comprendre le grand déséquilibre qui se crée vers la prise de risque dans des comportements sexuels, déviants (vols, consommation de drogue et alcool, etc) et routiers;

2) La théorie de prise de risque post-traumatique (Kerig, 2019) qui établit que des jeunes qui ont vécu de nombreux traumas prennent davantage de risques afin de reprendre du contrôle sur leur vie.

Par la suite, un court bilan a été fait concernant les facteurs de risque (individuels, sociaux, familiaux et scolaires) qui caractérisent les jeunes fugueurs et leurs différentes typologies qui ont été proposées dans les dernières années par l’INESSS et le CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Toutefois, la première typologie ne permettait pas de distinguer les différents fugueurs en lien avec leur prise de risque et la deuxième n’avait pas été validée.

En ce qui concerne le projet de recherche « Fugue 1.0 » qui a eu lieu de 2015 à 2018, 75 jeunes non fugueurs et 125 jeunes fugueurs y ont participé. Toutefois, il faut mentionner que l’échantillon était seulement constitué de garçons.

Voici un résumé des constats qui ressortent des résultats obtenus :

1) Le déséquilibre de la prise de risque distingue les jeunes fugueurs des jeunes non fugueurs, et ce, au-delà de l’expérience traumatique antérieure vécue;

2) Ce n’est pas la fréquence des fugues qui est associée à un plus grand déséquilibre de la prise de risque, mais plutôt la présence de comportements à risque (consommation de drogue/alcool, délinquance et agressivité).

Aussi, le projet de recherche a permis d’établir de nouvelles typologies et de proposer des pistes d’intervention en lien avec leurs caractéristiques respectives :

1) Les fugueurs avec implication de la famille recherchent davantage de sensations fortes, mais cela est cohérent avec le développement normatif des adolescents. Donc, les interventions devraient viser la réduction des méfaits et une révision du plan de sorties autorisées au besoin.

2) Les fugueurs indépendants, soit la majorité de l’échantillon, ont davantage de diagnostics de trouble de santé mentale, d’anxiété et de dépression. Dans leur situation, la fugue semble être un mécanisme de « coping » (d’adaptation). Donc, les interventions devraient viser le soutien en santé mentale et la gestion du stress.

3) Les fugueurs avec implication de la police ont vécu davantage d’abus sexuels. Étant donné que cette typologie est liée à la théorie de la prise de risque post-traumatique, les interventions devraient se faire selon une approche sensible aux traumas.

En ce qui a trait le projet de recherche « Fugue 2.0 » qui s’intitule « Projets Fugue 14-17 ans », celui-ci va regrouper trois études différentes effectuée par une grande équipe de chercheurs :

1) L’étude 1 va porter sur la problématique de la fugue en centre de réadaptation et se fera en partenariat entre le milieu institutionnel et communautaire;

2) L’étude 2 va explorer la consommation de drogue et d’alcool lors des épisodes de fugue afin de distinguer les différents profils de consommateurs;

3) L’étude 3 va tenter de faire la lumière sur les éléments qui pourraient permettre la prédiction de la fugue et des comportements à risque chez les adolescents et adolescentes hébergés en centre de réadaptation.

Si le contenu de ce webinaire vous intéresse, son visionnement est accessible en consultant :

1) La page web de l’IUJD : https://iujd.ca/fr/activites-et-formation/activites-scientifiques-et-evenements/conferences-2020-2021

ou

2) La chaîne Youtube de l’IUJD : https://www.youtube.com/channel/UC86o8cmga1v8qTdASuOJhRg

Risque suicidaire accru chez les adolescents faisant l’objet d’une peine de mise sous garde

Approximativement 430 adolescents font l’objet d’une peine comportant une mise sous garde chaque année.

Dans un article intitulé Vulnérabilité suicidaire des contrevenants en centre de réadaptation : présentation d’un modèle explicatif, les auteures St-Pierre et Laurier stipulent que :

Le risque suicidaire, soit la probabilité d’un passage à l’acte suicidaire, présenté par les jeunes contrevenants serait de 3 à 18 fois plus grand que celui des jeunes de la population générale, tel qu’il est rapporté dans une récente recension des écrits (Casiano, Katz, Globerman et Sareen, 2013).

Une étude publiée en 2011 et réalisée auprès des jeunes sous garde à Montréal atteste que 37 % d’entre eux présentaient un risque suicidaire. Par ailleurs, entre 8,4 et 22 % des adolescents contrevenants auraient déjà commis une tentative de suicide dans leur vie.

Différents facteurs de risque personnels particulièrement prévalent chez les jeunes délinquants peuvent expliquer cette situation : la présence d’une pathologie, la consommation d’alcool et de drogues, le fait d’avoir été victime de maltraitance physique ou sexuelle, ainsi que la présence de certaines caractéristiques personnelles, telles que la difficulté de gestion des émotions, l’impulsivité, la tendance au passage à l’acte, l’irritabilité, la témérité et l’hostilité.

Les facteurs institutionnels sont aussi importants à considérer. La mise sous garde elle-même peut être un élément anxiogène pouvant précipiter les idées suicidaires. Durant la mise sous garde, les comportements anxieux et dépressifs augmentent avec le temps. L’isolement en chambre aurait un impact important quant au risque suicidaire des adolescents délinquants. Les jeunes ayant vécu l’isolement sont d’ailleurs plus à risque. 12 % des jeunes ayant séjourné en isolement disent avoir eu des idées suicidaires ou fait une tentative de suicide.

Ainsi, la mise sous garde en centre de réadaptation risque d’amplifier le risque de conduites suicidaires chez des adolescents présentant des facteurs de risque personnels les prédisposant à une vulnérabilité suicidaire.

Dans un tel contexte, il est primordial de mettre en place des interventions préventives en centre de réadaptation. Si la mise sous garde a le pouvoir de contribuer à la  vulnérabilité suicidaire des jeunes, elle a aussi le pouvoir de les protéger. La mise sous garde peut donc être l’occasion d’instaurer des facteurs de protection dans la vie du jeune, le centre de réadaptation pouvant devenir pour lui un lieu sécurisant plutôt que nuisible.

Les adolescents suivis simultanément en vertu de la LPJ et de la LSJPA : préjugé lors de l’imposition des peines

Dans l’article intitulé «Préjugé dans la détermination des peines accordées aux jeunes doublement insérés dans le système public de protection et de justice», les auteurs expliquent que les adolescents à double statut (soit les adolescents impliqués simultanément ou antérieurement dans un suivi en protection de la jeunesse et au niveau de la délinquance juvénile) ont généralement des peines plus sévères que les adolescents ne faisant pas l’objet d’un suivi en protection de la jeunesse. La maltraitance serait d’ailleurs un facteur prédisposant les jeunes à la criminalité.

Des études américaines avaient déjà clairement établi la corrélation entre l’imposition d’une peine plus sévère et le double statut d’un adolescent. Les auteurs ont démontré qu’une telle corrélation existe également dans le système québécois.

«Les résultats montrent que la présence de maltraitance dans le passé des jeunes délinquants de sexe masculin permet de prédire l’imposition d’une peine d’emprisonnement, après la prise en compte de l’âge au moment de l’infraction, de l’origine ethnique, de la gravité de l’infraction et du type de crime. […] La présente étude soutient l’hypothèse d’un préjugé contre les jeunes à double statut de sexe masculin dans les peines imposées, de manière à ce que les jeunes maltraités voient leurs risques de recevoir une peine d’emprisonnement augmenter. »

L’âge est également un facteur ayant un impact sur l’imposition d’une peine plus sévère, les probabilités augmentant avec l’âge. De plus, les adolescents de sexe masculin à double statut font généralement l’objet d’une peine plus sévère que les jeunes délinquantes.

Afin d’expliquer ce phénomène, les auteurs soulèvent différentes hypothèses, tel que l’absence de support social dans la vie des adolescents à double statut, la présence de multiples facteurs criminogènes chez ces jeunes ou encore la réticence des juges à «diviser des familles intactes ».

Source :https://www.erudit.org/fr/revues/crimino/2017-v50-n1-crimino03059/1039797ar/

L’influence du sexe et de l’ethnicité dans les décisions policières

Dans un article paru dans la revue Criminologie, Justice et santé mentale, les auteurs Camille Faubert, Catherine Montmagny Grenier et Rémi Boivin traitent des décisions policières sous la LSJPA et de l’influence du sexe et de l’apparence ethnique.

Plus spécifiquement, l’étude porte sur la décision de recourir à des mesures extrajudiciaires à l’endroit d’adolescents ayant commis des vols simples de moins de 200 dollars dans une grande ville canadienne, comme le permet la LSJPA. L’étude se base sur un échantillon de 1 647 décisions judiciaires prises par des policiers à l’égard d’adolescents âgées de 12 à 17 ans ayant commis des vols à l’étalage de 200$ et moins entre le 1er avril 2003 et le 31 décembre 2010 sur le territoire du corps policiers d’une ville canadienne de plus de 100 000 habitants.

Les résultats indiquent que les garçons non blancs sont moins susceptibles que les autres de bénéficier de mesures extrajudiciaires, à infraction similaire. Les trois autres groupes (garçons blancs, filles blanches et filles non blanches) ne se distinguent pas entre eux.

Les chercheurs mettent de l’avant différentes hypothèse pour interpréter ces résultats, touchant notamment l’affiliation à un gang de rue, l’attitude de l’adolescent lors de l’intervention policière, la reconnaissance ou non de sa responsabilité dans l’acte commis et le statut socioéconomique. En conclusion, il est mentionné que l’analyse suggère que ces pratiques ne découleraient pas tant de la malveillance des policiers que de directives favorisant l’arrestation d’une plus grande proportion de garçons non blancs.

Source: https://www.erudit.org/fr/revues/crimino/2015-v48-n1-crimino01787/1029356ar.pdf

Des nouvelles de l’application mobile LSJPA : La trousse !

Au cours de l’été, nous avons lancé une première expérimentation d’un prototype de l’application mobile LSJPA : La trousse. Des intervenants, gestionnaires, avocats et stagiaires de partout à travers la province ont eu l’occasion de parcourir l’outil et de partager leurs commentaires sur divers aspects, tant sur la fonctionnalité que sur les contenus potentiels d’un tel outil. L’ensemble de ces commentaires seront pris en compte dans la suite du développement de l’application.

Rappelons que LSJPA : La trousse sera un outil de soutien à l’intervention visant notamment les nouveaux intervenants qui doivent appliquer la LSJPA et ce, dans l’ensemble de la province. L’outil fournira à son utilisateur des informations d’ordre clinique et légal sur différents aspects de la loi, en passant par les mesures extrajudiciaires jusqu’au placement et surveillance. On pourra y retrouver du contenu concis ainsi que des liens menant à des documents de référence plus étoffés visant les apprentissages de l’utilisateur. Des schémas explicatifs, des vidéos et autres moyens technologiques seront mis à profit pour fournir à l’utilisateur une expérience de navigation variée et complète.

L’équipe de soutien à la pratique souhaite remercier tous ceux et celles qui ont pris le temps de nous faire part de leurs commentaires, toujours très appréciés.

Nous vous invitons à suivre nos actualités pour en savoir plus sur le développement de LSJPA : La trousse !

Délinquance et maltraitance : résultats préliminaires d’une vaste étude sur les adolescents contrevenants du Québec et d’Ontario

Au cours des dernières semaines, de nouveaux résultats préliminaires d’un projet pilote mené par le Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire ont été publiés.

Cette vaste étude, dirigée par monsieur Marc Alain, professeur à l’UQTR, portait essentiellement sur les trajectoires des jeunes ayant reçu des services en vertu de la LSJPA, tant au Québec qu’en Ontario.

L’article publié par le Centre de recherche JEFAR révèle des résultats forts intéressants concernant les adolescents contrevenants des différentes régions administratives du Québec. Dans cette étude, l’une des visées était d’expérimenter une méthode pour étudier les divers profils de délinquance émergents dans les établissements responsables depuis l’entrée en vigueur de la LSJPA en 2003.

À partir des données extraites du système Projet Intégration Jeunesse (PIJ), des analyses ont été réalisées en ce qui a trait notamment à la nature et le nombre de délits commis par les adolescents, en regroupant par catégories les délits contre les biens, contre la personne et des délits relatifs aux drogues. Deux autres catégories ont été établies, Multi moyen et Multi sévère, celles-ci regroupant la présence d’adolescents ayant commis des délits multiples.

L’étude révèle entre autres que pour 44% des adolescents du CJQ-IU qui font l’objet d’une mesure judiciaire en vertu de la LSJPA, au moins un signalement en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse a aussi été enregistré. De plus, des différences significatives ont été observées entre les différentes catégories de délits répertoriés, ce qui semble appuyer l’hypothèse que des liens soient observables entre la délinquance et la maltraitance. Les adolescents ayant commis des délits dans la catégorie Multi sévère représente la plus forte proportion de jeunes ayant été susceptible de vivre des situations de maltraitance.

Pour en connaître davantage sur cette étude, consultez le site web du Centre de recherche JEFAR 

Ensemble pour prévenir la criminalité : portrait d’un partenariat à Trois-Rivières

Dans le cadre d’une subvention octroyée par le Centre national de prévention du crime (CNPC), l’organisme de justice alternative (OJA) Aux Trois Pivots, situé à Trois-Rivières, a développé un projet de prévention de la criminalité.

Après une analyse rigoureuse des besoins observés à la suite de l’application d’un modèle de développement social communautaire appelé « Communities That Care « , l’OJA ainsi que ses nombreux partenaires de la communauté ont uni leurs forces afin d’offrir à la population de deux secteurs de la ville le Programme de renforcement des familles.

Ce programme prometteur vise à diminuer les facteurs de risque et augmenter les facteurs de protection liés à la criminalité chez les jeunes et les familles. Le programme consiste à regrouper des familles (adolescent(e)s et parents) sur une base volontaire, en abordant diverses thématiques, tout en poursuivant l’objectif de renforcer l’attachement, la communication au sein de la famille, ainsi que les normes et règles édictées par la famille. Sous forme d’échanges, les adolescents entre eux partagent leurs idées, leurs visions et leurs désirs sur les thèmes proposés, notamment la gestion de conflit, la pression des pairs et l’expression de soi au sein de la famille. Les parents aussi échangent sur des thèmes, souvent propres aux défis qu’ils rencontrent dans l’éducation et l’encadrement de leurs adolescents. Au terme de chacun des ateliers, les deux groupes sont réunis pour échanger en famille.

Le succès d’une telle initiative repose sur un ensemble de partenaires soucieux du bien-être de leur communauté: CSSS de Trois-Rivières, Office municipal d’habitation de Trois-Rivières, Sûreté municipale de Trois-Rivières, École des Pionniers, Centre jeunesse Mauricie – Centre-du-Québec, Maison l’Entr’Amis, Maison des jeunes Action-Jeunesse et le Centre de loisirs Multi-Plus.

De plus, le suivi et l’évaluation du programme sont assurés par madame Sylvie Hamel, chercheure à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Liens entre la consommation de cannabis, jugement moral et distorsions cognitives liées à la délinquance: une récente étude se penche sur la question !

Dans un récent numéro publié par le périodique Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, une étude menée par Walburg, Laconi, Van Leeuwen et Chabrol (2014) auprès de 972 adolescents français tente de démontrer les relations qui existent entre le jugement moral, les distorsions cognitives liées à la délinquance et la consommation de cannabis, en utilisant les variables psychopathologiques les plus significatives liées à la consommation de cannabis.

Les variables utilisées sont : les traits limites, les traits psychopathiques, l’anxiété sociale, les symptômes dépressifs et l’estime de soi. Chacune des variables utilisées fût mesurée à l’aide de questionnaires auto-répondus par les adolescents, portant sur des variables émotionnelles, socio-cognitives ainsi que liées à la personnalité.

Des résultats intéressants qui pourraient bonifier notre compréhension des distorsions cognitives chez nos adolescents consommateurs!